Tome 1 : Le sang et la guerre

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Auteure : L.A. Braun

 

Résumé :

Héritière du duché familial, Lithana a grandi dans une cage dorée, loin des difficultés du vrai monde. En guerre contre les sorcières d’Akronia, sa mère, la Duchesse d’Estaniel, consent à l’offrir en mariage pour mettre fin au conflit, en dépit de l’engagement sacré des fiançailles qui la lie déjà à Augustus de Rossi. Les deux jeunes gens se voient alors privés d’un futur qu’ils avaient imaginé tout tracé.

Malgré ce geste de paix, de nombreuses questions demeurent. Quel rôle jouent les membres de la Sixte Pilastre ? Cette union constitue-t-elle le commencement d’un renouveau ou, au contraire, d’une chute vertigineuse ? La chute du peuple mérinéen, de la religion pilariste, d’une terre à tout jamais perdue…

 

Mon avis :

Deux peuples, deux cultures. Les mérinéens prônent le respect, le mérite et l’égalité des sexes (bien que les mariages arrangés entre dirigeants existent encore). Les akroniens, gouvernés par les sorcières, ont une hiérarchie précise : « Ce que sorcière veut, homme fait. Ce qu’homme veut, femme fait. Ce que femme veut, enfant fait. »

 

Dans ce premier tome, nous découvrons surtout des mérinéens de tout âge et tout sexe. Leurs divinités, leur mode de vie, leur architecture, leurs façons de penser, mais aussi leurs paradoxes… L’univers qui se dévoile au lecteur est riche. Quelques chapitres consacrés aux akroniens promettent un tome 2, dans lequel nous devrions découvrir aussi profondément leurs mœurs, passionnant, mais dur ! J’ai hâte de le découvrir.

 

Les intrigues… pfiou ! Accrochez-vous, parce que L.A. Braun dévoile l’intrigue principale d’une façon totalement surprenante. Mêlant politique et religion, elle a su m’accrocher et susciter en moi une curiosité difficilement contenable ! Les intrigues secondaires nombreuses, mais tout aussi bien ficelées, s’y entremêlent et la servent avec brio. Chapeau pour ce phénoménal travail de construction, qui promet une suite pleine de suspens. Entre les « méchants » et les « gentils », les limites se révèlent plus floues que jamais ! Et je ne vous parle pas de la Sixte Pilastre, qui étoffe encore un peu plus le mystère quant au déroulement des évènements. La météo (oui, oui !) pèse également sur l’avenir des peuples. Le petit message écologique que l’on pourrait y lire est bienvenu et fera peut-être réfléchir sur le danger réel des guerres climatiques.

 

Question personnage, je me suis régalée ! Ils sont extrêmement bien construits (tant les principaux que les secondaires), ce qui permet de se projeter à leurs côtés. De sombres âmes en âmes naïves, mais matures, toutes les castes et tous les âges sont brillamment représentés. Il y en a pour tous les goûts !

Ce roman présenté comme une œuvre féministe laisse en effet la part belle aux femmes. J’ai été agréablement surprise de voir des femmes hauts-gradées ou qui fument la pipe, par exemple. Les représentations typiquement masculines sont mises à mal par l’auteure, et ça fait du bien ! La culture mérinéenne n’en devient pas pour autant castatrice.

La romance est belle. Je me suis clairement laissé mener par le bout du nez dans cette histoire d’amour à la fin programmée. Loin d’être guimauve, L.A. Braun s’en sert même pour augmenter le suspens lié à ses intrigues. À suivre !

 

Malgré quelques descriptions parfois longuettes, les émotions, l’aventure, les complots et les sentiments profonds restent au rendez-vous dans ce premier opus du Crépuscule des 5 piliers. La plume de l’auteure est travaillée, le vocabulaire est diversifié, les phrases, peaufinées… Vous l’aurez sans doute compris, Le sang et la guerre est un coup de cœur pour moi, tant pour l’histoire que pour le style d’écriture !

 

*Iléana*

 

Je remercie Livr’S éditions et SimPlement Pro pour ce service presse.

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Extrait :

« — Arrête de te goinfrer, tu m’agaces. Tu es censé représenter la vigueur et la force, pas te transformer en une… grosse chose molle. Même tes suggestions sont celles d’un homme faible. Lui laisser le bénéfice du doute ? À une femme sans âme, un ne-ona ? Plutôt me trancher les veines.

Le Sen’Haï se renfrogna sous les insultes. Il se redressa pour ajuster les multiples vestes superposées qu’il portait afin d’afficher son rang et baissa les yeux sur son torse. En effet, son ventre proéminent commençait à masquer un peu trop le haut de ses cuisses. Malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à perdre le poids excédentaire.

— Il faudrait peut-être lui poser un ultimatum, suggéra-t-il, tout en essayant de rentrer le ventre. »

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