Attention, roman fantasy/dark-fantasy en bonne et due forme !
Accrochez-vous donc durant les premiers chapitres, qui dévoilent un univers et un personnage principal complexes. Les sauts d’un protagoniste à l’autre peuvent dérouter, mais si vous êtes assez assidus dans votre lecture, les pièces du puzzle s’assembleront vers le 3e/4e chapitre. À partir de là, la quête de Drakhal’in débute.
Lancelot Sablon réussit avec ce personnage un tour de force : Drakhal’in parait humain, mais… Il y a des choses, certaines facultés notamment, qui laissent planer le doute sur sa véritable identité. Et si l’incarnation divine existait ? Voici la lancinante interrogation soulevée, celle qui mène le lecteur de bout en bout, lui procurant la foi autant que le désespoir. À un certain moment, j’ai même pensé que l’auteur nous réservait une fin axée sur la schizophrénie… Je vous laisse le découvrir !
Drakhal’in est un être hors du commun (mais qui ne l’est pas, en réalité ?) qui reste néanmoins proche du lecteur. J’ai beaucoup aimé le fait qu’il devienne handicapé, par exemple. Cette originalité permet de briser un tabou encore présent dans la littérature ou même le cinéma. Dans ce roman, les protagonistes sont marqués par les épreuves de la vie (psychologiquement ET physiquement), ce qui leur offrent une psychologie particulièrement fine et développée. Vous savez à quel point j’adore ça…
Une question reste cependant en suspens : où est passé Nerveën ?!
La romance se développe lentement. Loin d’être à l’eau de rose, elle demeure un fil ténu auquel se raccroche Drakhal’in jusqu’à l’apothéose. La chute coule de source, mais reste saisissante.
L’univers en lui-même, construit de toute pièce par l’auteur, est sombre. Les deuils et le sang font partie intégrante de l’histoire, tout comme les combats, les instants de doute et les victoires arrachées dans les larmes. Il n’y a pas pour autant de lutte Bien/Mal, même si la civilisation de l’Unique se révèle friande de mises en scène macabres. Cela dit, est-ce réellement de Son fait ? Ou bien l’interprétation des Hommes et autres créatures magiques vient-elle jouer son rôle là-dedans ? Deux questions qui pourraient faire écho à nos propres sociétés (passées et présentes).
Le roman en lui-même est très bien écrit. Les quelques rares coquilles ne gênent pas la lecture, le vocabulaire est varié et permet des descriptions précises et subtiles.
Les litanies de l’Unique est une très belle découverte pour moi, nous nous retrouverons sûrement prochainement pour la suite de cette saga à l’intrigue principale travaillée !
*Iléana*
Je remercie Lancelot Sablon et SimPlement Pro pour ce service presse.
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