De chaque côté du mur, Tome 1 : L'Éclosion

Dechaquecotedumur tome1

 

Auteur : Artem

Éditions Skaron Kena

 

Quatrième de couverture :

« Nous ne nous sommes jamais rencontrés, mais nos douches sont de chaque côté de l’un des murs de notre appartement, et parfois nous nous douchons en même temps et chantons ensemble. »

Saska ne croit pas en l’amour. Ou plutôt, elle n’y croit plus. Elle ne connaît que la douleur d’une trahison et la brûlure d’un regard enragé. Tout ce qu’elle sait de l’amour, c’est qu’elle n’en veut plus.
Pas même avec lui.
Lui, c’est son nouveau voisin. Elle ne connaît rien de lui, hormis sa voix rauque et brisée. Car, lorsqu’il chante sous la douche, Saska l’entend. Et pour la première fois depuis longtemps, quelque chose l’émeut.
Saska est difficile à cerner, elle ne se laisse pas approcher sans se défendre. Mais il n’est pas du genre à abandonner. Il veut comprendre. Que s’est-il passé pour qu’une femme comme elle, si divine sur la toile, si sensible sous sa carapace, porte un tel chagrin dans ses yeux vairons ? Pourquoi croit-elle à sa propre haine ? Qu’est-il arrivé à son étincelle de vie ?
Ou plutôt… qui la lui a volée ?
Et pourquoi traque-t-il Saska ?

 

Mon avis :

Aujourd’hui, je vous présente une romance respectueuse aux protagonistes torturés : « De chaque côté du mur », tome 1 : « L’éclosion » de Artem, paru chez Sharon Kena éditions.

 

 

Saska est une jeune femme qui a côtoyé le pire malade mental que la Terre ait porté. Cela lui a laissé des plaies béantes qu’elle tente de cicatriser sans y parvenir. J’ai trouvé parfois quelques longueurs dans ses chapitres où elle répète ses états d’âme, mais ces répétitions permettent aussi de saisir à quel point son malaise est profond et long à guérir. Cela fournit sans conteste une touche de réalité quant à l’emprise psychologique de son ex. Emmanuel n’est pas en reste non plus côté blessures à vif, mais le garçon, grâce à l’art et à de salutaires prises de recul, s’en sort progressivement. Le cheminement moral, pour l’un comme pour l’autre, est très intéressant à suivre.

 

 

Côté personnages secondaires, ils demeurent vraiment au second plan et n’apportent, finalement, pas grand-chose au récit. Ils sont présents au début et puis, dès que la romance entre Emmanuel et Saska débute, ils disparaissent. Nous les retrouverons probablement durant le second tome et les intrigues ouvertes seront, je l’espère, fermées à ce moment-là. Mais côté psychologie, je les ai trouvés plutôt assez superficiels (mais une fois encore, la suite nous montrera peut-être que ce n’est pas le cas).

 

 

L’histoire d’amour est douce et, surtout, très respectueuse. J’ai réellement apprécié cela. Les réactions de Saska et Emmanuel offrent quelques surprises dans le fil de la narration : un bon point ! Dommage pour les quelques détails impossibles du dénouement (la cellule mixte en garde à vue par exemple), qui m’a laissé un arrière-goût de facilité scénaristique. Minime, certes, mais présent.

 

 

La plume d’Artem est une très belle découverte. Les mots manquants ou en trop cassent un peu le rythme de lecture, mais la fluidité demeure malgré tout au rendez-vous. J’ai particulièrement aimé les métaphores et les comparaisons de l’auteur, qui mettent en relief les émotions de ses personnages. Les deux personnages principaux, Saska et Emmanuel, ont chacun leur propre chapitre : un excellent moyen de les découvrir intimement et de les comprendre. D’autant que Artem a su différencier les deux plumes. Celle d’Emmanuel se révèle particulièrement poétique. Certains passages sont très, très beaux.

 

Malgré quelques points faibles, ce premier tome de « De chaque côté du mur » est une chouette lecture.

 

 

*Iléana*

 

Je remercie les éditions Sharon Kena et SimPlement Pro pour ce service presse.

Pour acheter « L’éclosion », suivez le lien.

 

Extrait :

« — C’est…, cherchai-je à exprimer en fixant l’horizon. C’est tellement…

— Je sais, fit-elle en se postant à côté de moi.

— C’est rare, mais je n’ai pas les mots pour le décrire.

La mer dégageait une impression de vie éternelle. Les vagues, jamais pareilles, gonflaient et respiraient au rythme du temps, éphémères parmi les éons de la galaxie. L’horizon s’atomisait à la rencontre du bleu de l’eau et de celui du ciel. Les flammes de l’astre géant se répercutaient en milliards d’éclats dorés sur la surface calme, comme les coups de pinceau d’un artiste fiévreux. Je respirai profondément l’air marin, poissonneux, chargé d’iode. Je me sentis humain. »

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