J’ai commencé ce roman de space-opera en version audio. Si le prologue m’a laissée songeuse (comme la majorité des prologues, il se révèle un chouya nébuleux, mais prend tout son sens par la suite), le premier chapitre m’a embarquée. Les bruitages sont remarquables et aident grandement à se projeter dans les scènes. Les différentes voix offrent de bons repères et le rythme de lecture soutenu maintient les yeux bien ouverts ! Ocrit était mon tout premier livre audio, et pour le coup, je suis conquise ! Seuls les quatre premiers chapitres (appelés « versets ») sont disponibles dans cette version, en fonction du nombre d’écoutes et de leur charge de travail, les attelés nous en proposerons d’autres.
Non seulement Ocrit est mon premier livre audio, mais il est mon premier du genre « space-opera » ! (« Le space opera ou opéra de l’espace est un sous-genre de la science-fiction caractérisé par des histoires d’aventure épiques ou dramatiques se déroulant dans un cadre géopolitique complexe. » Définition de Wikipédia.)
Outre les nouveaux mots de vocabulaire qui m’ont parfois déboussolée (noms d’armes, de races…), j’ai aimé ce premier opus qui dévoile pas à pas une vaste intrigue. Les termes « cadre géopolitique complexe » conviennent tout à fait à Ocrit, la profondeur et la construction du récit sont époustouflantes. « Complexe » ne veut pas dire « difficile à comprendre ». Julien Willig explique clairement et simplement les aspirations de L’Obscurie grâce à Abriel, le personnage principal.
Une fois de plus, j’emploie le vocable « profondeur », mais cette fois-ci pour parler de ce personnage. Même si quelques bribes de son passé nous sont confiées petit à petit, on sent la création, derrière, bien plus ample. J’ai eu l’impression d’avoir face à moi un être humain avec ses parts d’ombres, ses blessures, ses espoirs et ses (rares) joies. Abriel détient une bonne dose d’humour, ce qui allège considérablement l’ambiance glauque de cette planète poussiéreuse.
Les protagonistes secondaires sont tous aussi recherchés. J’ai hâte de lire le second tome pour creuser leur psychologie !
La plume de Julien Willig est belle. Les phrases s’enchainent, les mots semblent choisis avec soin et précision, le tout est ciselé pour offrir de somptueux décors et des péripéties haletantes. Ce roman se lit d’un bout à l’autre sans effort.
Le récit alterne plus ou moins régulièrement les versets narrés du point de vue d’Abriel (donc en « je ») et de Cédalion (en « il »). Intéressant de suivre le renégat et un haut gradé de l’Obscurie.
La particularité réside dans les nombreuses notes de bas de page. L’auteur affine les réactions d’Abriel grâce à elles, loin de me déranger, j’ai beaucoup apprécié cette part d’originalité !
J’arrête là cette longue chronique. Vous l’aurez saisi, Ocrit est une très, très belle découverte, tout comme le style de Julien Willig. Foncez !
*Iléana*
EDIT : après discussion avec l'auteur, je viens de chroniquer les versets I à XIX, soit... le premier tiers d'Ocrit ! Du coup vous venez de lire un tiers de mon avis final ! ^^ Julien Willig vise le point final de ce premier tome d'ici l'été 2018. Je mettrai donc à jour cette chronique à ce moment-là.
Retrouvez Julien Willig (meute Alpha) sur le site de L'Attelage. Vous ignorez comment fonctionne ce super regroupement d’auteurs, suivez le lien d'explications.
Pour écouter les premiers versets en version audio, suivez le lien Youtube. Vous pouvez également les télécharger gratuitement sur le site de L'Attelage.