Lorsque j’ai lu les mots-clefs de ce roman sur SimPlement Pro, je me suis frotté les mains d’avance : de l’écologie, de la politique, une société capitaliste remise en question… le tout porté par un regard acidulé enrobé d’humour. Bref, tout ce que j’aime ! Et je n’ai pas été déçue… Échanges culinaires est un excellent bouquin.
Erin, zombie de catégorie 1, vit donc parmi les humains (vus comme de la chair fraiche et des tripes fumantes à dévorer avec allégresse.) Lydia A. Wallon met tout de suite le lecteur dans la confidence grâce à des descriptions très imagées : c’est une véritable torture que d’évoluer parmi des centaines de sources de tentation. Ajouter à cela qu’Erin est autiste (et donc hypersensible au bruit, aux odeurs…) et l’on comprend immédiatement les efforts qu’elle doit fournir pour rester dans cette première catégorie : les zombies qui n’ont jamais mangé de viande humaine. Bon, elle a tout de même dévoré son chat, mais chut ! C’est un secret !
Le thème de l’autisme, donc, est abordé sans détour, avec une franchise qui permet d’en apprendre plus sur ce trouble encore assez méconnu. Pour autant, le personnage d’Erin reste loin des stéréotypes que l’on pourrait avoir : elle est drôle, attachante, sérieuse… avec quelques particularités en plus.
Kyan, lui, est 100% humain, tout comme sa psychologie ! Je m’explique : il m’a fait l’effet d’un mec tout à fait normal, avec ses défauts et ses qualités, son respect envers les êtres, sa curiosité, sa flemme et sa joie… Comme Erin, Kyan est un personnage parfaitement construit, qui évolue au fil du récit et de ses expériences personnelles.
À bien y réfléchir, c’est l’un des gros points forts du roman : chaque protagoniste joue un rôle bien défini d’une façon complètement naturelle. La projection pour le lecteur en est d’autant plus facilitée. L’alternance des chapitres en « je » pour Erin, puis d’un point de vue d’un narrateur externe à l’histoire aide également à s’immerger dans cette fiction post-apocalyptique.
J’ai beaucoup aimé la romance entre Erin et Kyan : bienveillante, respectueuse, avec des instants profonds de doutes et de bonheurs simples. Les émotions sont au rendez-vous et leur histoire d’amour, empreinte de maturité, se transforme en véritable leçon de vie : accepter l’autre dans sa globalité et vivre l’instant présent.
L’amitié prend aussi une part belle dans ce bouquin, tout comme les liens familiaux (liens de sang ou famille de cœur). De façon succincte, Lydie A. Wallon, au fil des pages d’Échanges culinaires, met en valeur l’Amour sous toutes ses formes.
Mais Échanges culinaires n’est pas qu’une romance. Loin de là, même, puisque les tensions politiques nées de cette infection virale, vont bouleverser nos deux jeunes. Les sujets graves (maltraitances humaines, animalières, terrienne…) sont abordés avec humour, mais sérieux. Un mélange très réussi ! L’auteure nous propose ici un roman engagé, sans pour autant nous imposer sa façon de voir la vie, évidemment ! Le lecteur peut ainsi choisir sa lecture : se centrer sur les aventures des protagonistes et/ou se poser quelques pertinentes questions sur notre mode de consommation…
Le tout est servi par une plume fluide, très, très agréable à lire. Les descriptions plus ou moins métaphoriques sont un régal et offrent une véritable immersion dans un décor bien planté. Comme expliqué plus haut, les émotions et les sentiments des protagonistes ont fait écho au miens, grâce à des mots sélectionnés avec soin et des phrases bien construites.
Coup de cœur !
*Iléana*
Je remercie Lydie A. Wallon et SimPlement Pro pour ce service-presse.
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