Lululand Ultraviolet est un court roman, qui se lit donc rapidement. Merci à La Petite Bulle Littéraire pour avoir organisé le concours qui m’a permis de le remporter et merci à Federico Saggio pour la dédicace !
Le rythme entraînant dès les premiers chapitres nous transporte aux côtés de cet homme qui a tout oublié. Nous découvrons ainsi cette ville ravagée, aux habitants à la limite du cauchemardesque : l’ambiance est donnée ! L’univers apparaît au fil des pages bien bâti, mais j’aurai aimé en savoir plus. Cela dit, les bases sont posées et permettent de s’y projeter, manque les détails pour en saisir toute la profondeur. Mais le tome 2 permettra sûrement à l’auteur de nous en dire plus !
Comme pour l’univers, les personnages sont assez bien construits, suffisamment pour qu’on les comprenne et qu’on s’y attache. Leur psychologie devrait néanmoins s’affiner un peu plus dans le prochain volet, puisque cet homme amnésique découvre qui il est à la fin du roman. Ce qui m’amène à la chute que j’avais vu venir, certes, mais qui est malgré tout très bien amenée !
(Une précision à propos de la sexualisation de l’allaitement, tout de même. C’est une toute petite phrase dans le bouquin, mais qui m’a fait bondir ! Donner le sein à son enfant quand il s’est fait mal est un acte de maternage. « Réconforter » un homme qui souffre grâce à sa paire de seins est un acte sexuel ! Rien à voir, donc… Voilà, voilà, maintenant que c’est dit, je retourne à ma chronique.)
Le récit se révèle bourré de suspens. C’est presque une course contre la montre qui s’engage pour comprendre le passé et le présent, ce nouveau monde qui s’apparente à l’Enfer. Le personnage (dont je tais le nom volontairement), se trouve ainsi poussé à se souvenir… Mais la mémoire est complexe et les réminiscences se révèlent plus ou moins trompeuses. L’angoisse qui en découle est saisissante.
Question écriture, quelques répétitions et mots manquants ou erreurs de conjugaison se glissent ici où là. Le roman se lit malgré tout assez bien grâce à l’histoire prenante. La mise en page de la version papier, par contre, freine la lecture : saut de ligne manquants ou en trop, grands espacements, tirets de dialogue sous forme de puces… Le texte se veut aérer, mais le confort de lecture n’a pas été au rendez-vous pour moi avec une mise en page trop éloigné à mon goût des standards traditionnels. (C’est un point très personnel, vous l’aurez noté !)
En conclusion : quelques petits bémols, mais un bon premier tome dans l’ensemble, avec un univers et des personnages intéressants et surtout, du suspens !
*Iléana*
Je remercie Federico Saggio et La Petite Bulle Littéraire.
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