Chronique mitigée pour ce premier tome de « Croyances et destin ». Cette novella (à peu près 85 pages) s’est révélée longue à lire. Les pensées décortiquées d’Héléna dévoile un personnage principal qui, malgré quelques sursauts de courage, n’a que peu de volonté propre.
Le style ampoulé de Thibaud Deschamps se veut poétique, et il l’est sans aucun doute pour les adeptes de ce genre littéraire. Pour moi qui ne suis pas fan des poètes du XIXe, j’ai parfois eu du mal à entrer dans l’action (quand action il y a, elle est plutôt rare). Nombreux, les auxiliaires alourdissent considérablement le texte. Les descriptions sont longues, je me suis perdue dans les sentiments d’Héléna, jusqu’à en oublier le décor et l’évènement vécu qui l’a amenée à ressentir cette désespérante tristesse.
Les personnages secondaires « tombent du ciel », et si, pour le premier, nous recevons une explication plutôt convaincante de son arrivée impromptue dans la vie d’Héléna, cela apparait un peu plus tiré par les cheveux pour les autres. Leur psychologie trop peu développée à mon goût ne m’a pas permis de m’y attacher.
Pourquoi ai-je continué ma lecture ? Tout d’abord, j’ai apprécié le vocabulaire recherché. Si je n’ai pas accroché avec le style propre à Thibaud Deschamps, la richesse de son phrasé est à souligné. Ensuite, sous couvert de dialogues maladroits, nous pouvons deviner une critique de notre société capitaliste poussée à son extrême. L’auteur ne cherche pas forcément à imposer son point de vue, mais plus à asseoir son univers. J’ai été curieuse de voir où il voulait en venir et… la fin m’a laissée sur ma faim !
En conclusion, je ne lirai pas le second volet de « Croyances et destin », je le recommande néanmoins aux personnes aimant la poésie (style Baudelaire) et/ou qui apprécient les récits au rythme lent et centré sur le personnage principal.
*Iléana*
Je remercie Thibaud Deschamps pour ce service-presse.