Voilà un roman qui fait voyager… au fil des époques et des continents. De l’Europe à l’Afrique, l’Égypte des années 1860, plus précisément, j’ai été embarquée dans cet univers riche et lointain. Moi qui ne m’y connais absolument pas, ni en égyptologie ni en religion catholique, je dois dire que Jeanne et Luisa se sont transformées au fil des pages en merveilleuses préceptrices. Nos deux protagonistes révèlent une culture générale surprenante, qui permet à l’énigme de se tisser et de se résoudre tout à la fois ! Vous l’aurez compris, ce récit s’avère très bien construit.
Marie, le personnage contemporain, n’est pas en reste non plus niveau « méninges en action » ! Elle cherche les réponses, n’hésite pas à se déplacer et à commettre quelques sacrilèges pour trouver les solutions aux problèmes et autres énigmes qui surgissent au fur et à mesure de ses découvertes.
Ces trois jeunes femmes aux innombrables ressources sont attachantes et pleines de volonté. La Momie de Pâques devient alors un bel hymne à la vie dicté par le cœur.
Le rythme de cette fiction, plutôt tranquille (notamment lorsque Jeanne vogue sur le Nil aux côtés de Luisa ou qu’elles traversent le désert), réserve néanmoins quelques accélérations (stressantes !). On ne suit pas les aventures d’une égyptologue passionnée d’archéologie sans ressentir quelques frayeurs lors de visites d’anciennes tombes ! Et quelques frissons lors de la dissection d’une momie… Les explorations et les prises de décisions des personnages apportent des rebondissements bienvenus.
La plume de Luisa Gallerini est une très belle découverte pour moi. Le vocabulaire, riche et soigné, et les phrases parfaitement construites sont un régal à lire. Je regrette les notes, un peu trop nombreuses à mon goût et qui, du coup, entrecoupent un poil la lecture. Les illustrations de-ci de-là permettent une visualisation (des saints, entre autres) précise que j’ai beaucoup appréciée !
Le côté fantastique apparait vers le milieu du récit. En réalité, plutôt que « fantastique », j’emploierai plus volontiers le terme « miraculeux ». Ces miracles servent les intrigues et s’y mêlent parfaitement. Loin de vouloir à tout prix convertir le lecteur, La Momie de Pâques fait un parallèle osé entre le catholicisme et les dieux égyptiens tout bonnement bluffant !
La romance, douce et caressante, mais pudique, s’épanouit surtout lors du dernier tiers de l’histoire.
Je vous recommande chaudement cet ouvrage. Pour ma part, je lirai le second tome !
*Iléana*
Je remercie Luisa Gallerini et SimPlement Pro pour ce service-presse.
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