Premier (court) tome de la série Les chroniques d’Utopia, L’arène du Stratège dresse un décor bien planté dans le genre fantasy épique. Utopia dévoile donc son lot de pays, peuples, conflits et autres sciences. La construction prologue/suite de l’histoire est intéressante, puisqu’elle confie aux lecteurs un secret de taille quant à Alzâck, personnage principal de l’histoire. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler ! ;-)
Je rebondis sur les protagonistes, qui, du haut de leurs quatorze ans, sont d’une stupéfiante intelligence. Une scission apparait nettement entre leur capacité de résonnement et leur maturité affective et relationnelle. Alzâck et sa bande d’amis oscillent ainsi entre des réactions adolescentes/adultes. Les personnages sont mis en relief grâce à cela et c’est un bon point car je les ai trouvés assez superficiels par moment. OK, Alzâck est un prodige, OK, il est tantôt détesté tantôt adulé par la population, mais mis à part ça… ? Que ressent-il ? Ses émotions (et celles de Gregory, d’Arcadiia ou encore Mélissa) sont finalement peu développées.
Niveau rythme du récit, les actions s’enchaînent. Ce premier volet d’une centaine de pages met tout juste en place les intrigues, ce qui, d’un côté, n’en permet pas une réelle analyse, mais de l’autre, a pour but évident de tenir le lecteur en haleine. À vous de voir si vous appréciez ce format ! Je pense qu’il peut être approprié pour les ados (entres autres) qui n’aiment pas trop lire.
L’écriture de certains chapitres m’a laissée perplexe. J’ai eu l’impression que certains d’entre eux n’étaient pas rédigés par la même personne et en effet ! J’ai découvert à la fin du bouquin que Les chroniques d’Utopia est une saga à quatre mains. Comment ai-je pu passer à côté d’une telle info, me demanderez-vous ? Je choisis mes lectures en fonction du résumé, pas de la couverture, et comme sur SimPlement Pro c’est le nom d’Arnaud J. Laplace qui est apparu dans les propositions de service presse, paf ! J’ai cru qu’il n’y avait qu’un auteur… En soi ce n’est pas gênant, mais c’est vrai que pour deux ou trois passages en fin de roman surtout, j’ai senti une différence au niveau de la syntaxe et il y a plus de répétitions, aussi. Mais l’un dans l’autre, L’arène du Stratège reste bien écrit et agréable à lire !
En conclusion, une forme narrative qui pourra séduire certains lecteurs, une faiblesse concernant le développement des protagonistes, mais un univers très bien pensé !
*Iléana*
Je remercie Arnaud J. Laplace et SimPlement Pro.
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