Les aventurières du ciel

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Autrice : Katell Faria

Éditions Points

 

Quatrième de couverture :

« Beryl Markham, Adrienne Bolland, Hélène Boucher, Maryse Hilsz, Bessie Coleman, Maryse Bastié : six noms d’aviatrices exceptionnelles parmi une centaine qui, entre les deux guerres mondiales, occupèrent une place de premier plan dans ce que l’on appela plus tard “l’époque héroïque de l’aviation” – une époque correspondant, et ce n’est pas un hasard, aux années folles et aux premiers mouvements d’émancipation des femmes.

Katell Faria nous livre ici les portraits saisissants de ces héroïnes des temps modernes, nous contant leurs exploits inouïs, leurs peines et leurs joies, mais aussi leurs amours et leur fin parfois tragique, les faisant exister à nouveau devant nous par la grâce de l’écriture. »

Patrice Franceschi

 

Mon avis :

Voilà un livre audacieux dont j’ai particulièrement apprécié la lecture. D’une part pour le sujet : j’étais très curieuse de découvrir le destin de ces pilotes durant cette époque où l’aviation n’en était qu’à ses balbutiements et où les femmes étaient complètement invisibilisées de et par la société. D’autre part pour la plume et l’originalité dont a fait preuve Katell Faria pour décrire tout cela.

 

Car ces biographies romancées grâce à de rares dialogues (entre autres) nous offrent un superbe résultat : celui de faire revivre ces dames. Sous mes yeux ébahis, j’ai eu l’impression de me tenir à leurs côtés et d’être la témoin privilégiée de leurs exploits et de leurs moments durs. Bien sûr, il y en a eu. Des coups bas, des déceptions, des aventures que vous ne pouvez pas même deviner. Des victoires aussi, de la compétition et l’équivalent d’une tonne de courage. Qui dit femme extraordinaire, dit fameuses péripéties, de celles qui vous retourne les tripes et le cœur. Le style bourré d’émotions de l’autrice n’y est pas étranger. Katell Faria a su retransmettre l’humanité de ces femmes sans pour autant gommer leurs défauts. Ces aviatrices se dévoilent aux lecteurs dans leur entièreté. Elles en paraissent d’autant plus fortes et deviennent ainsi de beaux, de magnifiques exemples.

 

Adrienne Bolland m’a littéralement fait vibrer. Bon sang ! Je n’oublierai pas le nom de cette incroyable personne.

 

Cette période où les avions ne pouvaient qu’être améliorés, puis la Seconde Guerre mondiale ont évidemment joué sur la vie de ces héroïnes. L’Histoire leur a offert des opportunités ; elles les ont saisies. Leur volonté apparait alors dans toute sa profondeur. Nul doute qu’elles ont également permis de faire progresser la condition féminine. Si elles n’étaient pas forcément féministes au début de leur carrière, elles le sont devenues en se frottant à ce milieu masculin et à cette fameuse Histoire. Ce combat-ci, en plus de celui de conquérir le ciel, se transforme en un témoignage bouleversant qui fait sens encore aujourd’hui.

 

Le fait que je ne sois pas passionnée par l’aviation ne m’a pas desservie une seconde. C’est en tant que lectrice curieuse que j’ai commencé à bouquiner et c’est en lectrice rassasié que je l’ai terminé : j’ai appris quelques bases sur le sujet. Katell Faria, si elle emploie inévitablement du vocabulaire très précis et évoque les moteurs des avions, n’entre pas pour autant dans des descriptions qui pourraient perdre les novices. Elle s’est concentrée sur les femmes, leurs caractères, leurs sentiments… leurs vies à travers l’aviation. Cela donne un livre unique, sorte de témoignage très, très agréable à découvrir.

 

C’est un coup de cœur pour moi, dont je vous recommande vivement la lecture !

 

*Iléana*

 

Je remercie les Éditions Points et NetGalley pour ce service presse.

Pour acheter « Les aventurières du ciel », suivez le lien.

 

Extrait du chapitre consacré à Adrienne Bolland :

« Elle se demande quelle folie a bien pu la piquer quand elle a décidé de traverser cette cordillère par son passage le plus étroit mais aussi le plus haut, le plus violent et le plus dangereux. Parce que c’était un exploit jamais réalisé ? Sans doute. Mais il n’y aura pas d’exploit, se dit maintenant Adrienne. Elle finira comme les autres – ces pilotes inconscients quoiqu’héroïques qu’elle a voulu suivre : au fond d’une crevasse. Si tel doit être son destin, elle l’accepte. Sans crainte excessive. De toute façon, elle ne s’est jamais vue parvenant à Santiago du Chili, pas même lorsqu’elle a décollé de Mendoza. Elle allait à la mort, elle en était certaine.

« Tout de même, ce serait fantastique de me casser la gueule ici, pense-t-elle en jaugeant le chaos minéral qui l’entoure de toute part. On ne fait pas de plus beau cimetière… » »

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