Curieuse de découvrir la cause d’un tel engouement pour Sylvia Day, je me suis laissé tenter par ce roman déniché sur une brocante. Une agréable surprise !
Le titre évocateur dissimule à merveille la profondeur de cette romance. « Ces romances », devrais-je dire, puisqu’en réalité nous suivons d’une part les personnages principaux : Alistair et Jessica, et d’autre part sa petite sœur Hester et Michael.
La complexité des personnages est remarquable, chacun et chacune vivent avec leurs blessures, offrant un masque à la haute société londonienne. Mais l’amour accepte tout, même les erreurs et les prétendues faiblesses. Cette particularité si belle de ce sentiment amoureux, Sylvia Day la raconte avec simplicité, mais émotion. Les protagonistes se livrent petit à petit, apprennent à se connaitre et à passer outre leurs préjugés. Ils se font du bien, ne tombent pas dans le mélo, et évoluent grâce au soutien et à la bienveillance de l’autre.
Les péripéties et les retournements de situation ne laissent pas le temps de s’ennuyer. L’auteure n’hésite pas à nous projeter quelques années ou quelques semaines plus tard d’un chapitre au suivant.
Les trois ou quatre scènes érotiques se révèlent sensuelles et arrivent à point nommé dans le récit. Le trouble qui s’en dégage est frappant. Sylvia Day a su manier les mots pour coller avec l’univers historique de son roman.
Les recherches qu’elle a dû effectuer pour écrire sur cette période de l’histoire (Angleterre du XIXe siècle) se ressentent dans le vocabulaire précis et les mœurs si parfaitement décrites. Les décors sont ainsi bien plantés, et même si les descriptions des lieux m’ont paru quelquefois trop courtes, les émois des protagonistes sont quant à eux idéalement détaillés sans devenir longuets.
En clair, Sept ans de désir est une chouette découverte. Avis aux amateurs et amatrices de romance avec des personnages construits et un monde maitrisé.
*Iléana*