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L'appart d'en face

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Autrice : Virginie Guélin

Quatrième de couverture :

Strasbourg, au 2, rue des Constellations, palier du cinquième, porte de gauche.
C’est ici que vit Clara, institutrice créative, engluée dans sa routine et ses habitudes, et cabossée par ses secrets. Malgré une première rencontre déroutante, elle nourrit une amitié forte avec l’occupant de l’appartement d’en face, à droite en sortant de l’ascenseur. Ce papa divorcé est écrivain et lutte contre ses tourments en enchaînant les excès.
Complices et attachantes, ces deux âmes blessées se soutiennent sans faillir. Elles composent avec leurs clans qui les entourent respectivement, données inaltérables de leur équation. Mais quand une nuit d’été, l’écrivain avoue imaginer une issue amoureuse à leur relation, Clara se braque, sans pour autant parvenir à renoncer à leur lien si précieux. Leurs errances les conduisent à des confidences, avec une question récurrente : peuvent-ils se réparer ?
L’Appart d’en face, c’est une histoire d’amour et de résilience, un tourbillon de sentiments et d’émotions qui nous entraîne d’une porte à une autre, en empruntant parfois des chemins tortueux.

 

Mon avis :

Une fois n’est pas coutume, je vous présente aujourd’hui une romance contemporaine. La plume fluide et travaillée de Virginie Guélin permet de s’immerger rapidement aux côtés de Clara et Mo, les deux personnages principaux. Nous voguons ainsi d’un point de vue à un autre. C’est déstabilisant la première fois ; j’ai mis quelques lignes à comprendre que Mo prenait la parole (un changement de police aurait peut-être été judicieux), mais agréable par la suite puisqu’il offre un réel plongeon dans leur esprit.

 

Et accrochez-vous parce qu’à partir de là, question âmes cabossées et névroses, il y a du lourd ! Ces deux êtres qui se connaissent depuis quelque temps ont tissé leur amitié grâce à une terrible épreuve. J’ai d’ailleurs apprécié que leur histoire ne parte pas de zéro. Leur amitié est solide et si les deux savent que Mo rêve de plus, Clara freine des quatre fers. À lui de découvrir pourquoi, ce qu’il s’appliquera à faire avec beaucoup de respect et de patience. Cette romance n’évoque pas les « papillons dans le creux du ventre » ou les « regards de braise », mais plus un lien authentique qui se tisse entre adultes avec un désir charnel, certes, mais surtout celui de connaître l’autre dans son intégralité. J’émets un bémol pour la codépendance au sein du couple (consciente ou inconsciente, mystère !), mais ce dernier point ne gâche en rien la lecture. Leur histoire d’amour est d’une belle maturité (certainement liée à leur âge, puisque l’un a largement dépassé la quarantaine quand la deuxième s’en approche).

 

J’ai bien accroché avec Mo, le papa qui tire son lot de casseroles, mais qui analyse finement les situations et ses propres réactions ; quant au personnage de Clara, il m’a un peu lassée à la longue. Cela est peut-être dû aux répétitions de son mal-être qui l’opprime et dont elle ne parvient pas à se libérer (ou ne veut pas en sortir dans l’immédiat). Ce qu’elle a vécu reste très, très dur, mais comme elle le dit elle-même « La montagne accouche d’une souris. » Son évolution tout au long de l’histoire est par ailleurs à saluer.

 

Côté personnages secondaires, il y en a beaucoup. Les réveillons de Noël et autres soirées m’ont d’ailleurs perdue, avec des prénoms qui apparaissent une fois ou deux et dont on n’entend plus parler par la suite. Ces scènes sont évidemment nécessaires au déroulement de l’intrigue, mais j’ai trouvé les détails sur les protagonistes en surnombre là où quelques descriptions de décors notamment m’ont manquée.

 

ATTENTION SPOIL. Un happy-end un peu too much tout en restant assez terre-à-terre. Je n’en dis pas plus ! FIN DU SPOIL.

 

En conclusion, une lecture divertissante, bien écrite malgré quelques longueurs. Je recommande aux lecteurs et lectrices qui recherchent des romances matures.

 

 

*Iléana*

 

 

Je remercie Virginie Guélin et SimPlement Pro pour ce service presse.

Pour acheter « L’appart d’en face », suivez le lien.

 

Extrait :

« Je tourne les talons avant de m’emporter et de lui écraser mon poing au milieu de la figure, à la fin d’une nouvelle tirade suintant de possessivité et de jalousie mal placées. Mieux vaut que je rentre et que j’aille me défouler sur mon parcours de course à pied. De nuit. Comme souvent ces derniers temps, avec le sommeil qui me boude. J’ai arrêté de recenser le nombre d’insomnies à mon compteur. Je suis à la recherche de Vincent quand je la croise, blanche comme un linge.

— Je crois que je vais être malade.

Évidemment, je ne peux la laisser seule et la soutiens jusqu’à la salle de bains dont je referme la porte. Elle s’effondre la tête dans la cuvette, y expulsant le contenu de son estomac. Le trop-plein d’alcool. Le surplus de chagrin. L’excès de colère. »

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