Ah ! Je crois qu’avant d’écrire cette chronique, je devrais souffler un coup et boire un verre d’eau.
Je suis chamboulée.
Le résumé et la couverture (très belle) me faisaient de l’œil depuis longtemps. Et puis, je connaissais la plume de Ghaan Ima pour avoir lu et chroniqué « Les larmes du dragon. » Bref, le cocktail parfait pour passer un bon moment ! Les hics ?
- Je n’avais pas prévu les mouchoirs.
- J’ignorais que Ghaan Ima pouvait être aussi… oserai-je le mot ? … oui ! … aussi cruelle avec ses lecteurs et lectrices !!!
Voilà. Après un coup de gueule posé sur papier, ça va mieux.
Vous l’aurez compris (ou pas, vu mes mots salés !), Mira, la bataille de l’eau est un coup de cœur. Un de ceux que j’ai rarement, mais qui restent gravés dans ma mémoire et dont je parle à mon entourage pendant des années.
En fait, j’ai tellement été transportée par l’histoire que je ne sais pas par où commencer. Une vague nausée d’avoir lu le mot « fin », car je ne voulais pas qu’elle se termine. Le cœur qui se sert, mais impossible de vous en révéler la raison sans vous spoiler.
J’ai particulièrement aimé l’univers futuriste que Ghaan Ima nous propose dans ce roman. Une guerre pour l’eau potable ? Oui, probable. Et je fais partie de cette génération qui la vivra certainement. Je crois également que chaque chose qui nous entoure a une âme. Alors j’adhère à l’idée que les âmes de nos machines réussiront peut-être à nous posséder. La cerise sur le gâteau : les quelques touches ici et là de la future situation politique mondiale. Encore une fois, je partage complètement la vision de Ghaan Ima.
Les descriptions, que ce soit des décors, des personnages et de leurs sentiments et sensations, sont particulièrement bien écrites. Un panel d’émotions est au rendez-vous, et l’ambiance de la guerre reste lourde et bien présente. C’est le point fort de ce roman. Ghaan Ima m’a fait stresser, pleurer, rire et être triste, en parvenant à garder toujours en arrière-plan l’urgence et les questionnements liés au conflit. La vie et l’amour, le sacrifice et l’espoir, les mécanismes de défense et les élans du cœur… tout y est.
Les personnages sont vivants et humains, pleins de mystères, et, surtout, tous attachants. Ghann Ima a su rendre certains protagonistes qu’elle présente au début comme « méchants », captivants. Elle parvient à retranscrire cette dualité présente dans chaque être humain, lorsque la méchanceté prend le dessus dans l’unique but de nous protéger (ce n’est pas forcément le moyen le plus efficace, mais bon, c’est une autre discussion !) Et même si Pashka est le personnage principal, toutes les personnes qu’elle rencontre deviennent si importantes qu’elle n’a plus vraiment la place centrale dans l’histoire. J’aime bien ce genre de détail.
Ce que j’avais déjà adoré dans la plume de Ghaan Ima, et que j’ai retrouvé dans Mira : les comparaisons. C’est le petit plus qui s’ajoute à l’écriture poétique de cette auteure. Ses comparaisons et ses métaphores sont poignantes de réalisme et d’originalité, ce qui m’a permis de visualiser très nettement certaines scènes et ainsi, de m’immerger complètement dans ce roman.
En bref, je vous le conseille très vivement ! Et je le relirai avec plaisir !
*Iléana*