Je ne vous présente plus AD Martel, autrice dont j’ai découvert et dévoré presque tous les romans l’année dernière. Forcément, j’ai répondu présente pour ce premier tome de « De rouages et de sang », roman steampunk qui peut s’adresser aux ados (avertis) et aux adultes.
Pourquoi des ados avertis vous demandez-vous. Pour certaines scènes qui évoquent la cruauté humaine. AD Martel n’est pas du genre à plonger dans les détails glauques, cette talentueuse autrice n’en a pas besoin pour saisir son lectorat aux tripes grâce à sa plume bourrée d’émotions, mais elle explore dans « Les disparus d’Arkantras » ce qu’il peut y avoir de plus sombre chez les êtres humains : la soif de pouvoir. Cet appel à la puissance et la misère qui en découle est poignante.
Rowena, gamine des rues d’à peu près 13 ans, et Eugène, jeune homme en disgrâce, en payent les frais. Ces deux personnages principaux, opposés sur bien des points, se croisent, se rencontrent, se percutent même, sans pour autant unir leur chemin de vie. J’ai adoré ce détail si original et j’avoue avoir été stupéfaite plus d’une fois grâce à lui. Les protagonistes dévoilent une psychologie complexe. Les approcher s’est révélé extrêmement intéressant.
L’intrigue de ce tome, quant à elle, est somme toute assez simple, elle permet surtout de mettre en place un univers qui m’a l’air très prometteur car bien construit, et une intrigue générale beaucoup plus vaste. C’est à partir de la moitié du bouquin que le rythme s’intensifie. La première partie se consacre essentiellement à la découverte de ce monde 100 % steampunk grâce à des descriptions vivantes, et puis d’un coup, les aventures s’enchaînent pour un suspens à son comble. L’alternance des chapitres et des points de vue offre également un certain dynamisme au récit. Le cliffhanger à la fin du tome annonce un sacré deuxième volet !
S’il m’a manqué de la romance, j’ai retrouvé cette plume engagée avec des messages assumés propres à AD Martel. Dans « Les disparus d’Arkantras », la part belle est faite aux liens amicaux et fraternels que l’on tisse à travers les épreuves et grâce au temps qui passe et nous permet de nous connaitre les uns les autres. Si l’univers de « De rouages et de sang » demeure sombre, certains personnages rayonnent d’humanisme. C’est beau et ça fait du bien !
Côté écriture, le style de l’autrice est soigné et impeccable. Elle sait se renouveler dans ses protagonistes, ses idées, ses retournements de situation… un point à saluer pour une écrivaine aussi prolifique. Une dernière mention pour les illustrations de début de chapitre qui mettent en valeur le livre et l’histoire et révèlent ainsi le travail de qualité de la maison d’édition Scrinéo.
Je vous dis à bientôt pour la suite de « De rouages et de sang » !
*Iléana*
Je remercie les Éditions Scrinéo pour ce service presse.
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