Tome 1 : Les disparus d'Arkantras

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Autrice : AD Martel

Éditions Scrinéo

 

Quatrième de couverture :

Une menace plane sur les bas quartiers d’Arkantras. Depuis quelque temps, des enfants disparaissent… Le bruit court qu’une créature mécanique, avide de chair humaine, les enlèverait la nuit pour les dévorer. Que diable, Rowena, jeune orpheline passionnée de rouages et de boulons, se moque bien de ces histoires à dormir debout ! Jusqu’au jour où son ami, Œil-de-Pirate, disparaît lui aussi dans d’étranges circonstances… Résolus à le retrouver, Rowena et son fidèle chat à la patte mécanique, Monsieur Gratouille, s’enfoncent dans les profondeurs d’Arkantras.
De son côté, Eugène Bassompière, un journaliste issu de la bonne société, se voit chargé d’enquêter sur ces disparitions. Sur les traces du monstre mécanique, les destins d’Eugène et Rowena vont s’entremêler.

Que se passe-t-il réellement dans la ville ? Et si la vérité s’avérait pire que tout ce qu’ils pouvaient imaginer ?

Plongez dans les bas-fonds d’Arkantras, où le danger se cache à chaque coin de rue…

 

Mon avis :

Je ne vous présente plus AD Martel, autrice dont j’ai découvert et dévoré presque tous les romans l’année dernière. Forcément, j’ai répondu présente pour ce premier tome de « De rouages et de sang », roman steampunk qui peut s’adresser aux ados (avertis) et aux adultes.

 

Pourquoi des ados avertis vous demandez-vous. Pour certaines scènes qui évoquent la cruauté humaine. AD Martel n’est pas du genre à plonger dans les détails glauques, cette talentueuse autrice n’en a pas besoin pour saisir son lectorat aux tripes grâce à sa plume bourrée d’émotions, mais elle explore dans « Les disparus d’Arkantras » ce qu’il peut y avoir de plus sombre chez les êtres humains : la soif de pouvoir. Cet appel à la puissance et la misère qui en découle est poignante.

 

Rowena, gamine des rues d’à peu près 13 ans, et Eugène, jeune homme en disgrâce, en payent les frais. Ces deux personnages principaux, opposés sur bien des points, se croisent, se rencontrent, se percutent même, sans pour autant unir leur chemin de vie. J’ai adoré ce détail si original et j’avoue avoir été stupéfaite plus d’une fois grâce à lui. Les protagonistes dévoilent une psychologie complexe. Les approcher s’est révélé extrêmement intéressant.

 

L’intrigue de ce tome, quant à elle, est somme toute assez simple, elle permet surtout de mettre en place un univers qui m’a l’air très prometteur car bien construit, et une intrigue générale beaucoup plus vaste. C’est à partir de la moitié du bouquin que le rythme s’intensifie. La première partie se consacre essentiellement à la découverte de ce monde 100 % steampunk grâce à des descriptions vivantes, et puis d’un coup, les aventures s’enchaînent pour un suspens à son comble. L’alternance des chapitres et des points de vue offre également un certain dynamisme au récit. Le cliffhanger à la fin du tome annonce un sacré deuxième volet !

 

S’il m’a manqué de la romance, j’ai retrouvé cette plume engagée avec des messages assumés propres à AD Martel. Dans « Les disparus d’Arkantras », la part belle est faite aux liens amicaux et fraternels que l’on tisse à travers les épreuves et grâce au temps qui passe et nous permet de nous connaitre les uns les autres. Si l’univers de « De rouages et de sang » demeure sombre, certains personnages rayonnent d’humanisme. C’est beau et ça fait du bien !

 

Côté écriture, le style de l’autrice est soigné et impeccable. Elle sait se renouveler dans ses protagonistes, ses idées, ses retournements de situation… un point à saluer pour une écrivaine aussi prolifique. Une dernière mention pour les illustrations de début de chapitre qui mettent en valeur le livre et l’histoire et révèlent ainsi le travail de qualité de la maison d’édition Scrinéo.

 

Je vous dis à bientôt pour la suite de « De rouages et de sang » !

 

 

*Iléana*

 

Je remercie les Éditions Scrinéo pour ce service presse.

Pour acheter « Les disparus d’Arkantras », suivez le lien.

 

Extrait :

« Assez vite, les larges artères peuplées de belles personnes disparurent au profit de ruelles sombres et étriquées. Le ciel, auparavant clair et rempli d’engins volants, était obscurci par la fumée des usines de sidérurgie. Le quartier industriel d’Arkantras interdisait la circulation d’aéronefs pour des raisons de visibilité. Le vent soufflait la majeure partie du temps en contresens des beaux quartiers, répandant la pollution sur les habitations des plus miséreux. À croire que même la météo accentuait la discrimination sociale ! »

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