Classique parmi les classiques du polar, j’avais hâte de lire ce fameux roman. Je ne suis pas une grande lectrice de ce genre littéraire, mais je tire mon chapeau à l’écrivain pour la construction de son intrigue principale. Les indices donnés au compte-goutte, qui se croisent pour mieux se séparer, et l’ambiance pleine de mystère qui plane sur les lieux du crime m’ont embarquée. Le dénouement est peut-être un poil rapide, compte tenu de la taille de la narration, mais je me suis laissé bercer par les raisonnements de Guillaume et l’apprentissage de son secrétaire Adso.
C’est d’ailleurs ce dernier, encore adolescent, qui narre l’histoire. Ses descriptions sont longuettes, et j’avoue avoir sauté quelques lignes de temps en temps, idem pour les citations latines parsemant l’ensemble du roman.
J’ai beaucoup aimé les bases historiques fournies par Umberto Eco, les mœurs et les croyances des moines, les débuts balbutiants de la science, l’Histoire de notre royaume dans les années 1300… tout y passe. Ce fut très instructif de comprendre le passé de notre monde actuel et de faire le parallèle avec les religieux extrémistes d’aujourd’hui.
La plume de l’auteur s’est révélée parfois alambiquée, chose forcée pour coller à l’époque du récit. Les questions sur la place des livres, des bibliothèques et du Savoir en général sont également intéressantes, tout comme les valeurs développées : tolérance, ouverture d’esprit, Vérité… les passages philosophiques ne manquent pas.
En conclusion : un excellent polar historico-philosophique contenant quelques longueurs.
*Iléana*